LES ACTES D'ÉCHEVINAGE DE CAULLERY

Cyrille Thelliez - Juin 1943

Les actes d'échevinage de la commune de Caullery ont une histoire particulière que je me permettrai tout d'abord de rapporter.

Alors que je finissais mon service militaire en 1911, étant allé à la mairie de Caullery pour y retrouver dans les registres d'état civil les noms de la famille MAIRESSE à laquelle ma mère appartenait, je trouvais dans un vieux coffre un amoncellement de papiers et de parchemins qui me parut à la première vue être du plus grand intérêt. A vrai dire, quelques années plus tôt, j'avais vu chez la veuve de l'ancien "clercq laïc" de Caullery quelques parchemins semblables, et j'étais persuadé que c'étaient les seuls qui subsistaient de l'ancien ferme de Caullery. Mais c'étaient bien les actes d'échevinage de Caullery que je retrouvais, et le vieux coffre était le ferme qui avait survécu, ignoré presque jusque là.

Grâce au maire de l'époque, je pus avoir communication de tous ces documents, je les inventoriais, je les classais chronologiquement par mayeurs, en fis des paquets et les remis à la mairie, pensant publier les copies plus tard lorsque j'en aurais le moyen.

Survint la guerre de 1914; ces précieux papiers furent plus ou moins bousculés par les troupes occupantes, mais on m'assura à la mairie - c'était toujours le même secrétaire - qu'il n'y avait pas de dommages. Cependant lorsqu'en Octobre 1918 il fallut faire les préparatifs d'évacuation, je songeais à ne pas laisser perdre les actes du ferme.

Le maire qui était alors Paul VITOU me demanda d'y veiller, et c'est là que je m'aperçus, d'après les copies que j'avais en ma possession, qu'il était bien disparu une vingtaine de documents, les plus beaux au point de vue paléographique, et fort intéressants au point de vue familial, entre autres un partage entre les membres de la famille RAMETTE, qui les montrait dispersés à Villers-en-Cauchies, Escaudoeuvres, Basuel, etc.

Comme le temps pressait, je n'eus pas le loisir de collationner ce qui restait de mes copies; je refis les paquets, inscrivis sur chacun le nom du mayeur, les dates extrêmes et le nombre des pièces, et mentionnais aussi, au cas échéant, qu'il y avait du même temps une pièce ou deux en possession de M. Emile VITOU, le greffier du tribunal de commerce de Roubaix, qui me les avaient prêtées pour les lire, conservait précieusement chez lui une dizaine de ces parchemins que j'avais vus autrefois chez sa mère.

On fit un coffre nouveau, on y installa les actes de l'ancien ferme, qui devaient être évacués avec le reste des archives de la mairie. Mais heureusement l'évacuation, faute de temps, ne put avoir lieu; les documents furent mis à l'abri dans les caves avec la population, et réintégrèrent ensuite le mairie.

Le temps passa, je ne trouvais pas moyen de publier les copies, mais voici que vinrent les rumeurs de guerre en 1939; j'arrivais alors à expédier à l'intérieur de la France, ces copies avec mes autres documents et objets précieux puis je les fis revenir à Mastaing.

Par malheur je fus beaucoup moins bien inspiré en 1940 ; j’avais à vrai dire demandé à M. Ernest GAILLART, qui s’occupait d’évacuer les objets d’art du diocèse de Cambrai, de les prendre sous sa sauvegarde mais il se récusa ne pouvant s’occuper d’archives privées.

Moi-même ne pouvant me résoudre à me séparer de nouveau de ce qui avait fait depuis trente ans l’objet d’un travail incessant, je pensais à ne plus les abandonner. Mai 1940 survenait, je me demandais encore ce qu’il fallait faire n’ayant aucun moyen de transport particulier. On me dit alors de mettre en sécurité tout ce que j’avais de plus précieux ; j’arrivai à mettre à la gare de Bouchain, le 16 Mai, tous mes papiers et documents parmi lesquels, avec les archives de la famille de Villers-au-Tertre, que je classais, se trouvaient les fameuses copies faites en 1911. Et c’est tout ce qui en arriva. Tout cela fût brûlé ou pillé, en gare, et quand je rentrais en Août 1940, je ne trouvais plus que des lambeaux épars parmi les rails du chemin de fer.

Cependant à Caullery, il ne  s’était rien passé, les actes d’échevinage avaient été mis à l’abri avec les archives de la mairie et c’est à cause de cela que j’ai pu recommencer l’année dernière le travail que j’avais fait en 1911 et 1912, avec la différence que cette fois, je n’ai plus la copie des documents qui se trouvent peut-être encore à Roubaix, ni non plus celle de ceux qui ont disparu en 1914.

Tel est actuellement, l’ensemble des actes du ferme de Caullery compte quatre cent soixante douze pièces, tant parchemins que papiers ; le premier document est de 1515, le dernier est du 8 Octobre 1789 ; je ne sais si beaucoup de communes rurales, du moins en Cambrésis, possèdent encore autant de reliques des actes de leurs mayeurs ou échevins.

J’ai repris le même classement ; les actes ont été remis en place et mis en paquets ; il y en a 28 pour 29 mayeurs, plus une pièce au nom d’un mayeur de Ligny ; chaque paquet porte le nom du mayeur, avec les dates extrêmes, le nombre de pièces qui s’y trouvent, la date du classement de 1911, celle du classement de 1942, avec la mention de quelques différences peu importantes que j’ai pu y apporter ; tout cela se trouve en sécurité dans une caisse à la mairie de Caullery, et fait l’objet des soins du maire actuel qui y porte le plus grand intérêt.

L’ensemble de ces documents fait donc un total de 472 pièces, tant parchemins chirographes que papiers ou embrévures, dont 42 pour le XVIè siècle, 175 pour le XVIIè siècle, et 255 pour le XVIIIè siècle ; à cela il faudrait ajouter les pièces de Roubaix, 1 pour le XVIè siècle, 3 pour le XVIIè siècle, et 6 pour le XVIIIè siècle.

Le mayeur J.B. MAIRESSE l’aîné a 92 pièces à son nom, de 1693 à 1733, puis vient Jean LAMOURET avec 52 pièces de 1600 à 1624, Paul LEDUCQ de 1671 à 1703, 38 pièces, et le dernier mayeur, Pierre François LESTOQUOY, 33 pièces de Mai 1784 au 8 Octobre 1789.

C’est presque sans interruption depuis 1515 jusqu’à la Révolution, toute la vie administrative, sociale et familiale de Caullery ; les plus grandes lacunes vont de 1515 à 1531, de 1531 à 1553, de 1553 à 1558 et finalement de 1779 à 1784.

Il n’est pas dans mon intention de faire une analyse même succincte de chaque document, le temps me manquerait certes, et la lecture en pourrait paraître fastidieuse, mais il est permis sans doute d’en donner quelques aperçus intéressants pour l’histoire locale, sinon pour l’histoire en générale.

Les actes du ferme de Caullery sont presque tous des actes de vente ou d’échange de terres, des donations entre vifs, des partages de biens, des rapports ou des " records ", des lettres de constitutions de rentes ou d’hypothèques, d’arrentements ; tout cela pourrait très bien dans le cadre des archives départementales être classé dans la série E.

La plupart des pièces sont faites sur parchemin : feuilles simples jusque vers 1739, ce sont des chirographes ; après cette date jusqu’en 1767 lorsqu’on emploie encore le parchemin, ce sont des feuilles doubles;   après 1767 tous les documents sont écrits sur papier, et sont tous des embrévures.

Les formules sont toujours les mêmes avec parfois quelques variantes : " Sachent tous … que par devant honneste (ou honnorable) personne " " à ce jour mayeur de la terre et ville de Caullery (ou de la seigneurie de Caullery en Cambrésis), en présence des échevins … ". Parfois, c’est au conjurement du mayeur que les échevins sont convoqués, " en nombre de loy compétent ", parfois c’est par " clain " de l’intéressé que le mayeur convoque ses échevins, ou que ceux-ci " recordent " aux autres échevins avoir assisté à telle vente, ou tel partage, en telle année, mais " de jour ne sont mémoratifs ".

Parfois on cite seulement deux échevins, le plus souvent trois ou quatre, qui signent ordinairement même les chirographes avec le mayeur, dès 1600, en 1616, et d’une façon générale après 1624. Quand ils savent écrire les échevins emploient un certain paraphe, mais ils font leur marque qui est tantôt une hache, c’est Gilles PAYEN, carlier ou charpentier de son métier ; Antoine SARTIER, une sorte de cœur, un autre en herse, le " clercq " fait une croix de malte ; le mayeur inscrit ordinairement la date après sa signature.

Au dos de le lettre, on inscrit lettres ou embrévures de " parchon " d’acquet ou d’acqueste ou de douaire, au profit de tel acheteur ou acquéreur demeurant à tel endroit, partie pour le ferme de Caullery ou de Messieurs les mayeurs et échevins, reçu tel jour de telle année. Il arrive parfois que la partie de l’acquéreur se retrouve en même temps que celle du ferme. Les actes sont transcrits en réalité quelques jours ou quelques mois après l’accord entre les parties. Parfois aussi on écrit trois ventes ou achats faits par les mêmes acheteurs, à plusieurs vendeurs, sans doute pour épargner les frais ; dans plusieurs lettres, en effet, on fait mention que l’acquéreur a acquitté les frais de " debvoirs de loy " ou que les échevins et mayeurs ont reçu leurs honoraires, qu’il a été payé autant pour chausses ou cauches ou vin.

L’écriture de ces actes reste ancienne ou gothique jusque 1700, après cette date on ne rencontre plus que l’écriture moderne. Il semble aussi qu’il y ait eu des greffiers attitrés. En 1601 on trouve une signature P. TAISNE, greffier juré, assez bien d’actes précédents sont le la même main, mais non signés. Cette écriture et signature alterne ensuite avec celle de Nicolas MILLOT ; on rencontre plus tard celle d’Antoine BOURSIER ; puis E. GAVE, J.P. GAVE, J.B. GAVE, il y en a 3 générations, P. Ph. DENIMAL, et à partir de 1767, uniquement l’écriture de J.B. TRACHET, clercq et échevin de Caullery ; après sa mort, à partir de 1786, les actes sont écrits mais non signés par Maurice DOLEZ, bisaïeul de l’ancien bâtonnier de Lille, Jules DOLEZ, et dont le père Hubert DOLAY, né à Iwuy de Jacques, laboureur, et de Marie Philippe FOULANT, était venu à Caullery, à la prière d’un M. MAIRESSE, mulquinier, exercer son métier de faiseur de lin ou lignier, et s’y était marié à 22 ans avec Jeanne Marguerite RAMETTE en 1746.

L’écriture des plus anciens actes est soignée et très belle, elle devient plus courante ou plus relâchée, surtout après 1700 avec les GAVE et les DENIMAL qui semblent moins instruits ou moins au courant même des noms de leurs clients ; avec TRACHET c’est la belle écriture française d’autrefois.

Les greffiers jusque TRACHET font leur résidence à Clary au village voisin. Les actes semblent être préparés d’avance, car parfois la signature du mayeur et des échevins ne correspond pas avec ce qui est annoncé en tête, et l’on fait le même jour des actes de vente et de donations différentes. Après 1725, lorsque dans le corps de la pièce on a indiqué que le mayeur a fait l’adhéritance par rain ou baston, on mentionne pendant quelques années que l’embrévure ou le chirographe a été " controllée è Prémont ", qu’il a été perçu autant de droits et le " quattre pour livres ". On sait que Louis XIV après sa conquête du Nord de la France imposa les notaires ou tabellions royaux ; il semble que pour Caullery du moins, si l’on faisait contrôler par le notaire royal de Prémont, LEDUC, ou d’un tabellion de Cambrai, les intéressés, par manque de confiance peut être dans ce rouage nouveau de l’administration centrale, pour " valider ou rendre valable ", comme ils l’écrivent, leurs actes de donations, de partage ou de Testament, tiennent à en " faire le rapport " ou à les faire entériner devant la justice échevinale locale.

A vrai dire au commencement du XVIIè siècle, en 1614 et après, on trouve quelques chirographes signés CHARPENTIER notaire, qui ajoute à sa signature ad modum plus toto, mais il semble qu’il s’agit là d’un notaire greffier.

Quoiqu’il en soit la lecture attentive de tous ces documents montre que ce sont toujours les mêmes biens qui passant de génération en génération font l’objet de ces actes : terres labourables ou jardins " amazés " dans " l’enclos " du village, biens de main ferme (1) comme ils sont appelés parfois dès 1714 et, d’une façon courante, par opposition sans doute aux biens de main-morte, terres des GUILLEMINS ou des chanoines de Walincourt, terres de l’église de Malicourt et de Caullery, terres de l’abbaye de Cantimpré ou de Saint-Aubert, terres enfin, les plus importantes du Chapitre, de la cathédrale de Cambrai, qui, si elles changent parfois d’occupeurs ou locataires, ne changent pas de propriétaire.

A vrai dire en 1645, il y bien une transaction d’un certain petit fief de sept sols six deniers cambrésiens de relief, et autant de cambrelaige, consistant en un jardin amazé contenant en circuit deux mencaudées et demie, mais c’est alors devant le bailli du Chapitre, qui fait fonctions de mayeur, et les hommes de fief, devenus échevins, que se fait cette vente ; à la fin du XVIIIè siècle on mentionne encore un certain petit fief d’Artois à cause de l’abbaye de Cantimpré sans doute, et un autre encore, et c’est tout pour les fiefs.

On sait que le Chapitre de la cathédrale de Cambrai était en possession des terres des anciens sires de Caullery depuis la moitié au moins du XVè siècle ; on ignore la date exacte de cette acquisition.

Le Chapitre choisit tout naturellement ses mayeurs dans la famille de ses censiers ; à partir de Nicolas MAIRESSE dès 1643, c’est sans interruption que l’on voit les fils, puis les petits-fils et arrières petits-fils de Nicolas MAIRESSE le remplacer jusqu’à la Révolution ; car si parfois on trouve un QUENNESSON ou un LESTOQUOY ou un LEDUCQ comme mayeurs, ils lui sont apparentés en ligne directe par le côté maternel. Si parfois le mayeur est absent ou empêché, c’est le premier échevin qui fait fonction de mayeur et lorsque le cas échéant le mayeur est lui-même acheteur ou vendeur dans l’acte qui est transcrit, son remplaçant est nommé d’office par le bailli ; à maintes pièces, le billet autographe en papier de Robert PELET, seigneur de Sartel, ou de HERTAING Sire de Rozé, baillis du Chapitre, est resté épinglé.

Les fonctions des mayeurs peuvent se terminer, semble-t-il, au bout de 4 ans par l’alternance des mêmes noms. Les échevins sont pris parmi les notables du pays, censiers des autres terres ecclésiastiques, laboureurs ou artisans ; le " clercq " est aussi échevin, au moins est-il mentionné depuis 1640 et, à la fin du XVIIIè siècle, c’est lui qui sert de greffier pour les embrévures.

Rien n’est plus instructif que de suivre à travers ces documents la façon dont s’accroît ou décroît la fortune terrienne d’une famille de ces laboureurs.

Nicolas MAIRESSE arrive à Caullery vers 1640 (2) probablement, il épouse Antoinette SOHIER, la fille du fermier du Chapitre ; son beau-frère quitte Caullery pour Clary et la famille MAIRESSE se trouve installée sans interruption jusqu’à la Révolution dans la " cense " de messeigneurs du Chapitre de Cambrai. Il a une nombreuse famille, il a épousé en secondes noces Mary LEDUCQ, la fille d’Urbain LEDUCQ qui s’intitule bailli du Sartel ; on sait que le Sartel, petit fief de quelques vingt mencaudées, sur le territoire de Caullery, près de Clary, est encore la propriété de la famille FREMIN du SARTEL, et l’on trouve mentionné, en 1538, un héritage de la veuve Jehan FREMIN.

Il achète de nombreuses terres sur Caullery et Ligny, et souvent il désigne l’enfant à qui ces terres appartiendront. Sur les six fils qu’il laisse, sans compter les filles, Antoine devient " procureur " ou praticien en la cour du Chapitre de Cambrai mais il meurt assez vite ne laissant qu’une fille en bas âge ; un autre Urbain s’en va à Haussy où il devient mayeur ; un autre Blaise s’en va à Clary.

Les trois autres qui restent, Jean-Baptiste, l’aîné, qui s’installe dans la ferme du Chapitre, Pierre-François qui sera échevin comme André, le " maisné " que l’on verra traité d’honorable homme dans un " plaid " contre la veuve DUBREUIL de Sorval, sont les tiges des rameaux de la famille MAIRESSE qui restent encore dans le pays.

Urbain qui a entraîné avec lui son filleul Urbain LEDUCQ, qui lui succédera comme mayeur à Haussy, vend ses terres, vingt mencaudées à peu près, à ses frères ; Blaise et la veuve d’Antoine, comme leurs sœurs, en font autant ; les trois frères sont installés l’un dans la cense du Chapitre, à l’est du village, l’autre André dans la ruelle chrétienne à l’ouest et au nord du village, et P. François vers le sud, dans la rue d’en bas, sur des terrains qui occupaient les deux tiers du village actuel. Par le jeu des mariages, les familles LESTOQUOY et BOURLET viennent s’allier à la famille MAIRESSE et l’on voit ce fait qui est constaté depuis toujours, que les terres ou l’exploitation agricole passent par les femmes dans d’autres familles.

Ainsi lorsque j’étais au séminaire, j’étais intrigué par un mot du terroir " hauy ", que l’on a repris d’ailleurs au cadastre pour désigner un certain terrain enclos de haies appartenant alors à la famille POTARD WARGNYEZ. Mon professeur d’histoire me fit chercher dans du Cange où je trouvais que le mot pourrait bien venir de hourium, mot tudesque latinisé qui signifie terrain entouré de haies. Mais en fait le mot hauy à Caullery, comme à Villers-Outréaux, où le rédacteur du cadastre dit froidement " rue des oies " ce mot dis-je veux désigner une terre où l’eau stagnait, et qui était laissée en pâturage parce qu’elle se trouvait dans l’enclos de Caullery (le village est en effet depuis tout le temps, sauf quelques adjonctions modernes, bien limité par des haies vives)…

La pièce de terre en question était limitée par de très vieilles haies. Et cet " hauy " qu’on appelle dans les actes haulyche en 1501 ou hauwliche, plus tard hauyche, haüy (ailleurs dans d’autres villages du Cambrésis à Eswars, par exemple, on désigne ces terres humides avec plus de latinité sous le nom ewige) cet haüy, dis-je, a passé par ces alliances de la famille de Pierre MAIRESSE, à sa petite-fille Jeanne Hélène GABET, qui s’étant mariée avec un BOURLET a eu comme descendance directe une WARGNIEZ dont le nom patronymique était accolé à ce mot qui m’était resté inexpliqué jusqu’ici. D’autre part, des cinquante mencaudées de terres, et peut-être plus, achetées par Nicolas MAIRESSE ou par ses fils, à peine quelques-unes actuellement restent-elles au nom des MAIRESSE. Il semble même d’après les actes que les terres ne restent pas pus de deux générations dans la même famille, et l’on voit très vite disparaître, sinon le nom, du moins l’importance de la famille. Des familles mentionnées dès le XVIè siècle, il en reste encore deux, les MILLOT et les RAMETTE, qui ont poussé pas mal de rameaux dans les environs et jusque Valenciennes ou Cambrai ; les TAISNE ne figurent plus à Caullery, les DUBOIS, alliés à la famille seigneuriale de Caullery, sont disparus, les LAMOURET aussi, même les de La BARRE ou DELBART qui sont venus les remplacer par alliance, les LEDUCQ qui s’y étaient alliés avec les de PROY, aussi inconnus maintenant que les SOHIER, les SARTIER, les BONNEVILLE, les CANONNE ; on pourrait continuer cette énumération par dizaines de familles.

Quelques-unes ont fourni au XVIIè siècle des bourgeois à Cambrai comme les MILLOT et les LECOUFFE, et à Saint-Amand les WITASSE, mais aucune famille dans ces actes n’a connu une ascension comme les FLAVIGNY, laboureurs à Caullery au XIVè siècle, devenus seigneurs de Renansart dans l’Aisne, marquis de FLAVIGNY et dans les alliances desquelles on trouve Ferdinand de LESSEPS.

A vrai dire quelques noms sont conservés dans les lieux dits, tels les " sept Jean LEDUCQ ", dénomination assez récente et les haies " MASURE ", le champ " BURY ", le crainquet près des terres des pauvres de Malincourt qu’on trouve au XVIIè siècle. Mais en général déjà au XVIIè siècle on ne sait plus où est le courtil " SANDRIN " du XVIè siècle ; on l’appelle courtil MELCHIOR PRUVOST, et au XVIIIè courtil MELCHIOR sans plus, nom totalement ignoré maintenant, comme la Toffette ; mais on parle encore du chemin du Périset, l’ancien chemin de Selvigny à Ligny, actuellement chemin de terre, comme le chemin de Bohain ; du chemin de Cambray ou chemin vert ; le chemin de Clary n’est plus employé actuellement que comme chemin de terre et s’appelle voie de Clary. A travers le village on a créé au commencement du XIXè siècle des routes plus spécieuses donnant communications plus aisées avec Clary ; Selvigny ou Ligny, et le tracé du chemin d’Elincourt a été aussi modifié. Mais ces routes ont été faites à l’emplacement de ce qu’on appelait alors le waresquaix ou wareschain du seigneur au XVIè siècle ou des seigneurs au XVIIè, Warequet comme l’écrivent mal les derniers greffiers GAVE ou les DENIMAL qui d’ailleurs donnent florains pour florins, peintes pour pintes, et même MÉRAISSE pour MAIRESSE ; d’autre part ils écrivent nonante, septante, six-vingt à la manière ancienne ; c’est à cause d’eux sans doute que la famille de LA BARRE qu’on dit encore communément LA BARRE, s’est appelée officiellement DELBART. D’ailleurs, ce qui est intéressant, leur orthographe semble être phonétique, ils écrivent Lainguy, Seuvegny, Villecocies, Aubenseux, par exemple, comme la coutume actuelle encore le fait, pour désigner Ligny, Selvigny, Villers-en-Cauchies, Aubencheul ou Bois.

Au XVIè les Waresquaix sont appelés parfois flégart ; on trouve alors le waresquaix de la Drière dont le nom n’est plus employé, mais aussi la ruelle du Mollin, actuellement inexistante, mais qui reste connue, la ruelle chrétienne, la rue aux Sacqs, la rue d’en Bas, la ruelle aux Loups, noms encore usités officiellement jusqu’en 1936.

Les mesures des terres sont encore usitées ; on sait ce que vaut une mencaudée, une rasière qui est une mencaudée et demie, une boistellée qui est le quart de la mancaudée, une pinte qui est le seizième, et le pied ; mais on ignore ce que signifie la mesure verges qui d’ailleurs n’est mentionnée que dans un acte du XVIIIè ; un pré contenant trente-trois verghes qu’on dit le " Hauy ". Il s’agit du " Haüy " dont le souvenir est perdu et qui existait en haut du village vers Ligny, le long du chemin de Bohain ; on sait qu’il faut quatre-vingt verges, pour faire une mencaudée qui compte, en Cambrésis, 35 ares 46 centiares. Sans ces actes aussi, la voie d’Audigny, l’épine d’Audigny, encore mentionnées dans le cadastre seraient inexpliquées car Andigny se trouve dans la direction opposée ; c’était le chemin de terre qui menait aux terres de Monsieur d’AUDIGNY, vers Hurtevent et l’épine marque la limite de ce fief vers Caullery.

Dans les partages entre membres de la même famille les donataires s’ingéniaient, semble-t-il, à faire part égale, et dans ce but, signifient très souvent que suivant la coutume du pays et comte de Cambrésis, ils veulent rompre le droit de " maisneté " en désignant la part de chaque héritier. C’est à ce soin de ne pas avantager un héritier plutôt que l’autre, tout en leur assignant une demeure sur le patrimoine familial, dans les partages de jardins amazés principalement, que l’on doit ces stipulations, de laisser passer ou repasser à " car ou à carette " sur une " largeur d’autant de pieds pour aller sur rue ou à l’héritage contigu " créant des servitudes encore existantes, qui rendent un puits ou un four commun à plusieurs familles, (le souvenir du four banal est évoqué dans un acte du XVIIè par le chemin du four), qui réservent la cave ou ouvroir de mulquinerie ou " plache à faire feu ", ou " liberté de tournoirie " toutes stipulations qui ont été l’origine de maintes chicanes. Ainsi en 1726 Jean COUPEZ donne à son beau-frère Jaspar BRICOUT, deux pintes de jardinage pour le remercier de l’argent qu’il lui a avancé " pour souttenir un prochet " au sujet de son héritage, procès qu’il aurait perdu si le dit COUPEZ n’avait pas pris fait et cause pour lui retrouver les témoins et fait les " vagations " nécessaires. De même à la fin du XVIIIè siècle J.B. TRACHET alors clercq et échevin retrouvait un chirographe de 1689 qui lui permettait de justifier la possession des haies vives du jardin amazé où il habitait " tenant en lisière au presbitaire de la cure " et par devant au warescaye ; faut-il mentionner que par la suite ses descendants ou ses héritiers ont créé dans leurs différentes transactions tant de servitudes qu’il n’y a pas très longtemps que l’ère des procès au sujet de cet héritage est à peine close (3).

Pour assurer à ses enfants illégitimes la succession de ses biens, Reine TAISNE les vend en 1705 pour six vingt florins à Jean DUBOIS, son beau-frère, qui les revend aussitôt pour le même prix à Michelle CARRE, la fille de Reine, en lui assignant la " moitié de la maison du costé des Bersaux avec la maison et bastiments " et à Michel BOURLET, l’autre enfant de Reine qui est la souche des BOURLET de Caullery et mourut, très âgé, premier échevin sans savoir écrire, l’autre moitié " à prendre du côté de la chimentière ".

Quand il s’agit du partage entre enfants mineurs, ou si le père ou la mère qui restent vivants ont besoin de vendre pour subvenir à leur entretien, il faut l’autorisation du bailli et de la cour du chapitre de Cambrai ; le mayeur est ordinairement commis tuteur aux orphelins, l’argent qui vient de le vente sert à payer les dettes et le surplus, s’il n’est affecté à l’achat d’autres biens comme " remploi " est placé à rente comme argent " d’orphenine ", et sous le contrôle du mayeur et des échevins ; ceux-ci font mentionner parfois lorsque les enfants n’ont plus aucun parent que leur tuteur ou leur gardien est obligé de les " alimenter " de les envoyer à l’école, pour les apprendre à lire et à écrire et de leur apprendre un " stil " (4) sur la rente qui est constituée ; même si la vente a eu lieu par adjudication publique après permission du bailli, dans l’embrévure ou le chirographe qui entérine l’achat, on mentionne que ces mineurs ratifieront à leur majorité l’acte de cession, et sur les pièces, leur ratification est inscrite fidèlement lorsqu’ils font cette formalité à l’âge de vingt-cinq ans.

Si les laboureurs achètent presque seuls les terres de main ferme, au XVIè siècle, on mentionne à la vérité dès cette époque comme acheteurs, " un mulquinier et un fuzelier ", " un mosnier, un tavernier ou hostellain ". A la fin du XVIIè siècle, sans doute par suite de la prospérité de l’industrie du tissage, les mulquiniers sont très nombreux comme acquéreurs. Cette prospérité de la mulquinerie explique peut-être pourquoi les MAIRESSE ou leurs alliés, les BOURLET, les LEDUCQ, les LESTOQUOY comptaient dans chaque génération un ou deux maitres mulquiniers chez qui le chapitre, au milieu du XVIIIè siècle, a choisi ses mayeurs.

Mais l’affaiblissement des familles ne peut seulement s’expliquer par la division des biens, mais aussi par de nombreuses affaires, soit par suite de malchance ou de maladie qui obligent certains parents à emprunter à rente (ordinairement de quatre florins pour cent de capital) hypothèque qui pèse lourdement sur les biens qu’ils ont " rapporté en sûreté " et qui par négligence ou défaillance amène, de la part du prêteur, un recours en justice, assignation et plaid, formalités coûteuses qui finissent toujours par obliger l’emprunteur ou ses héritiers à vendre ces biens si la somme recueillie ne suffit pas à éteindre l’obligation. C’est le cas pour les enfants du mayeur Jehan CANONNE, à la fin du XVIè siècle, pour le mayeur Jehan LAMOURET au commencement du XVIIè siècle, et pour les orphelins DOUAY, petits-enfants de Nicolas MAIRESSE au XVIIIè siècle.

On voit aussi un Christophe BRICOUT, mulquinier, réfugié à Cambray en 1639 où il fera souche comme bourgeois, vendre ses biens à Caullery pour être préservé des dévastations des troupes ennemies qui sont les Français.

Si les capitaux des hypothèques sont difficiles à rembourser pour les particuliers, surtout lorsque les prêteurs entendent recevoir " espèces d’or ou d’argent et non billets de lettres de telle nature qu’ils soient " comme on le mentionne en 1770, bien que la valeur des terres n’ait pas augmenté sensiblement pendant ces deux siècles, sinon de quelque vingt florins à la mencaudée, et parce que le fonds de terre s’est amélioré par le labeur du tenancier, il apparaît aussi peu étonnant que la communauté de Caullery ait mis quatre-vingt-dix-huit ans pour faire honneur à ses engagements.

Le 14 mai 1644 noble homme Robert de HERTAING, seigneur de ROZE, Bailli général du Chapitre de Cambrai réunissait en assemblée extraordinaire ses hommes de fief, Pierre François de HERTAING, escuier, Maître Henri HERLE, Maître de FUSSE et Louis CARLIER, pour examiner la demande que faisait le mayeur de Caullery, André de LE HAY et ses échevins " tant en leur nom que celui de leur communauté ayant deux prisonniers sçavoir Simon PRUVOST et Jean LAMOURET ès prison de la Feuillée à la poursuite et instance du sieur Jean-François LESCOUFFE pour être payée de cent cinquante florins, de pouvoir par décret de Messieurs du chapitre prendre à cours de rente sur leur village jusque cent cinquante florins et pour fournir aux frais de cette somme comme d’autres dettes pour les tailles réelles dette du Prince CARDINAL, que pour fournir aux frais des dits emprisonnements n’ayant pas d’autres moyens de paier, demandent d’être autorisés à emprunter quatre cent florins ". L’autorisation ayant été accordée, le mayeur et ses échevins de Caullery, par devant le bailli faisant fonctions de mayeur et ses hommes de fief, échevins pour cette fois, accomplissent " les debvoirs de loy ", reconnaissant avoir reçu d’honorable homme Pierre CRESPIN, bourgeois de Cambray, au nom et comme tuteur de Catherine Françoise CRESPIN, fille mineure de feu Jean son frère, du village de Noielle, une somme de quatre cents florins pour laquelle ils lui constituaient une rente annuelle de vingt cinq florins payable en deux termes, à commencer au 14 novembre suivant et pour sûreté de laquelle Simon PRUVOST, l’un des prisonniers et sa femme Marguerite LABBEE, laboureurs rapportaient ès mains du mayeur constitué et des échevins, trois mencaudées de terres labourables leur appartenant au terroir de Caullery.

Il faut croire que la communauté ne fût pas toujours en mesure de payer les termes de la rente qui, en 1720, se trouvait la propriété de l’abbaye de Prémy ; les intérêts s’étaient accumulés jusqu’à former une somme de quatre cent cinquante florins quinze pattars, pour vingt-quatre années et cinq mois d’arriérages de la ditte rente, de telle sorte qu’il fallût que le mayeur de Caullery se reconnut débiteur de cette somme envers Madame Angélique BOURDON, Abbesse de la ditte abbaye.

Le 14 octobre 1720 Jean-Baptiste MAIRESSE l’aîné, mayeur, et trois échevins, André LAMOURET, Martin LEDUCQ et Jacques Charles QUENNESSON, s’engageaient à payer avant quelques mois, cinquante et un florins à la dite abbesse, et à " acquitter le reste en seize payements égaus de cinquante florins dont le premier paiement eschéra au jour de Saint Martin qu’on dira mil sept cent vingt-et-un. Le paiement ne pourra être fait avant les échéances et quand elles seront payées la rente sera éteinte à toujours et les lettres de constitution de rente retirées du ferme ". Le 20 octobre suivant les principaux habitants de Caullery convoqués par le mayeur ratifiaient cet accord et y apposaient leur signature.

Ce ne fût que le 4 juillet 1742 que le receveur de l’abbaye de Prémy, LALOYAUX, apposa cette mention sur la lettre de constitution de rente de 1644 :  " reçu des mayeurs et échevins de Collery cinquante et un florins quinze patars pour parfait payement des derniers capitaux de la susdite constitution consentant que la contrepartie ce ceste soit retirée du ferme pour être cassée et annulée ".

Me sera-t-il permis de signaler que ces emprunts hypothécaires ou " rémérès " comme l’on dit encore, ont laissé des souvenirs fâcheux dans les familles qui ont vu leurs biens patrimoniaux disparaître de cette façon.

Le mayeur et les échevins prennent soin aussi des biens de l’église et des pauvres ; ils sont chargés de les louer au plus enchérisseur pour une période de neuf ans ; il serait fastidieux de lire ici tout au long par exemple la location qui fût faite le 25 novembre 1616, " à l’yssue de la grand messe paroissialle à la bertecque en la présence de sire Antoine DOREN curets du dit lieu ". Les fermiers s’obligent à payer le fermage en nature qui varie de trois boisseaux à trois mencauds et demi la mencaudée, " livrables en bon et beau bled sain et secq bien appoinctée de fléelle et de van " à la mesure du Chastelle en Cambrésis, et de " payer pour vin de chacun mencaux à la Saint-Rémy prochain vingt-cinq patars au proffit de la dite église ".

Il faut croire aussi que la lèpre n’était plus qu’un souvenir en 1592. Le mayeur Quentin de la FONTAINE et ses échevins autorisaient cette année-là, " Olivier le Maire margliseur et recepveur des biens-rentes et possessions revenus de la dite église de Caullery à louer à titre darentement à Quentin WAGON et Johanne La FONTAINE, sa femme, tout ung petit gardin lieu pourpris et héritaige nommé la Maladrie séant et gyssant au village du dit Caullery, tenant d’une lizière au Waresquaix Messieurs Notre-Dame en Cambray ; d’aultre lizière au gardin la vesve et hoirs Johan MILLOT deboult au gardin Quentin de la FONTAINE d’aultre deboult aux terres Messieurs, pour payer d’an en an par le dit Wagon et ses hoirs la somme de vingt patters pendant le terme de quattre vingt dix neuf ans au jour de Noël " et s’il advenait " qu’aulcun nay et natif du lieu vins à rentrer et engendrer maladie de mescau ou ladre pour faire bastir une petite maison au boult du dit gardin et en ce faisant la dite rente de patars doibt estre et appartenir au dit malade comme auroit estez traduit et accordez par justice non par aussy que les dits premiers soyent aussy subjet de faire faire la dite maison au dit malade à leurs despens ains qu’il en soit communiqué au village ".

Si l’on mentionne encore que les mayeurs et les échevins sont requis parfois pour sauvegarder les droits de ceux qui bâtissent, surtout s’ils le font sur une terre qui ne leur appartient pas en propre, comme c’est le cas d’une femme remariée qui, jouissant du bien de son premier mari, veut y bâtir une étable ou une grangette voire même une charpente de bois sur des murailles de terre, en forme de maison ou comme le censier d’Hurtevent, J.B. CLAISSE qui, en 1753, veut construire une grange sur une terre de l’abbaye de Cantimpré dont il est locataire, le mayeur et les échevins déclarent s’être rendus sur les lieux " avoir bien et a loy assis et érigé une grange en forme et manière ordinaire en telle forme, manière et condition que ceux qui ont construit cette édifice pourront le faire démonter, transporter, vendre ou aliéner sans que personne ny le puisse inquièter ny donner aucun empeschement ", on aura donné un aperçu d’ensemble des rapports de la loy " avec la communauté ".

A la vérité, les actes de l’échevinage ne sont pas suffisants à eux seuls pour établir la monographie d’un village. Mais ils sont une source de renseignements précieux, surtout lorsqu’ils présentent, comme c’est le cas pour Caullery, une suite de plus de deux siècles sans interruption.

Parce que les greffiers ont pris soin la plupart du temps de donner la filiation des acheteurs ou des vendeurs, ils peuvent compléter les actes de l’Etat Civil, et même y suppléer ; parce qu’on y trouve avec les lieux dits, l’origine des propriétés, les occupations ou situations sociales des parties intéressées, on peut arriver à établir ou rétablir la physionomie familiale, sociale ou économique d’un pays et, par là, en faire profiter l’histoire générale, et cette utilité serait sans soute davantage démontrée par la publication intégrale de ces documents.

C. THELLIEZ - Juin 1943

  1. Cette appellation que Louys de Berlaymont avait imposée dans les Coutumes qu’il avait données à Cambrai et au Cambrésis en 1754 fût appliquée, semble-t-il, surtout après 1700.   (retour au texte)
  2. Nicolas MAIRESSE serait originaire de la même souche que la famille MAIRESSE de Proville dont l’ancêtre partit de Montay au XVIè siècle pour s’installer à Cambrai.   (retour au texte)
  3. Il y a dans les coutumes de Louys de BERLAYMONT, au chapitre VIII, 21 articles sur le droit de maisneté ou droit de l’enfant du premier mariage qui se trouve le plus jeune des enfants survivants.    (retour au texte)
  4. On sait que le mot stil veut dire métier.   (retour au texte)

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