ÉPOQUE ACTUELLE

Caullery, Collery, Caulery, Colry, même Colrit, suivant la fantaisie des scribes qui ont rédigé les actes de l’état civil, telle est la façon d’écrire le nom des membres de cette famille que l’on retrouve encore à Béthencourt, Caudry, le Cateau et Saint-Quentin et en Thiérache.

Le 30 décembre 1438, Jehan de CAULLARY et Marie Bertaude, sa femme, demourans au Castiel en Cambrésis, avec Marie de CAULLERY, épouse de Jean Le Werin, habitant Cambrai, vendent la sixième partie du bien qui leur revient de Jean Le Cuvelier, dit Clarot, tandis que Colin de CAULLERY, demeurant à Cambrai, non lié de mariage, vend au même acheteur, Jean d’Avesnes, une autre sixième partie qui lui revient de la même succession, le 5 juin 1439, soit aussi de 5 mencaudrées de terres (Arch. hospit. de Cambrai, IX E 22, Couverture des Comptes de 1441-1442).

Mais il semble que le plus grand nombre, descendance sans doute de Colart de CAULLERY, fixé à Forest au XIVe siècle, soit cantonné aux environs du Cateau, Landrecies, au grand Fayt, Prisches, Beugnies, Sars-Poteries, Cartignies, Catillon et encore St-Hilaire-sur-Helpe et la Groise. En recherchant l’ascendance du regretté Maurice CAULLERY, décédé en 1958, membre éminent de l’Institut, on a remonté à St-Hilaire-sur-Helpe jusqu’en 1738, où Nicolas-Joseph CAULLERY, son trisaïeul, était venu exploiter une ferme importante. Mais Nicolas est né à Fayt ville ou grand Fayt, tandis que l’on enregistre au 15 décembre 1892, au petit Fayt, le mariage d’Ernest-Joseph CAULLERY, vingt-sept ans, agent voyer, fisl d’Ernest-Charles, cultivateur.

Dans les comptes de l’année 1787 de la fabrique de l’Eglise de Fays château (grand Fayt), on note qu’un Gilles CAULLERY doit une redevance d’un sol six deniers pour sa maison et jardin; qu’un Pierre CAULLERY doit sur 50 verges de terre chargées d’un obit annuel pour Philippe CAULLERY et sa femme, avec vigile à 3 leçons, une redevance par laquelle le curé le célèbre pour une livre dix-sept sols six deniers, et qu’un autre Philippe CAULLERY doit dix-huit livres de fermage pour cinq rasières de terre.

Le prénom Gilles peut faire croire qu’on n’a pas perdu dans la famille CAULLERY du grand Fayt, le souvenir du prénom des ancêtres (Arch. dioc. de Cambrai).

Ernest-Joseph a conservé l’orthographe CAULLERY, mais, pour l’ascendance de Maurice CAULLERY, il a fallu un jugement du tribunal d’Avesnes du 5 juin 1833 pour la rétablir en faveur de ceux de Saint-Hilaire-sur-Helpe, et trente-trois ans plus tard, en 1866, un autre jugement du même tribunal pour rétablir le nom de Xavier-Jules CAULLERY, grand-père de Maurice, dont le nom avait été inscrit CAULERY en la mairie de Landrecies.

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