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XIe
et XIIe SIÈCLES
Cest un Gilles DE CAULLERY qui
aurait été, en lan 1007, le mandataire de sa famille pour renoncer solennellement
à toute prétention sur le comte de Cambrésis en tant que parent dArnould, le
dernier comte militaire ou laïque.
En 1184, un Gilles DE CAULLERY est
cité comme témoin en tant que vassal ou homme lorsque Hugues dOisy, châtelain de
Cambrai, cest-à-dire officier de lEvêque, fait donation à labbaye de
Saint-Aubert de terres quil possède à Masnières et à Crèvecoeur.
En 1194, Gilles DE CAULLERY est
présent à létablissement de la charte par laquelle Arnould de Landast, seigneur
dEsnes, donne aux habitants dEsnes leur loi ou constitution administrative (Le
Glay : Mémoires de la Société dEmulation, 1833, p. 327).
En 1199, un Gilles DE CAULLERY,
peut-être le même, est témoin en la même qualité lorsque G. de Landast, seigneur
dEsnes, donne son consentement solennel à une donation faite à labbaye du
Mont Saint-Martin par Hérimbaud Roselle.
Le Carpentier, qui mentionne encore
Gilles DE CAULLERY parmi les participants du fameux tournoi dAnchin de lan
1096, na pas réussi à identifier les Gilles DE CAULLERY quil trouve en 1201,
1234, 1268, où lun deux est appelé Gilles dit de Hainaut, et pas davantage
ceux des XIVe et Xve siècles. De même quil a renoncé à identifier les Louis DE
CAULLERY, aussi nombreux que les Gilles et dont le prénom fut illustré à la fin du
XVIè siècle et au commencement du XVIIe siècle par des peintres de valeur. Et pourtant
il avait à sa disposition toutes les archives des abbayes du Cambrésis, dont nous ne
possédons plus que les débris.
De cette famille, qui savère
dès lorigine très prolifique, le Carpentier na pu arriver à déterminer non
plus la filiation exacte des Adam et des Jean DE CAULLERY, dont les châteaux ornaient,
dit-il, autrefois le village et dont il ne restait de son temps que des masures.
Cette prolifération peut,
semble-t-il aussi, expliquer lappauvrissement successif de chaque génération,
lémiettement du domaine originel et la dispersion de ses membres à Croix-Forest,
Avesnes-le-Sec, Saulzoir, Iwuy dès le XIVè siècle et à Cambrai pendant les XVè et
XVIè siècles ; car, dès lan 1400, les membres de la famille DE CAULLERY ont
quitté le village.
En 1195, Adam DE CAULLERY et Jean,
son frère, suivant Le Carpentier (partie III, pp. 90 et 91), sont témoins comme hommes
du seigneur de Walincourt dun arbitrage fait par Gérard de Saint-Aubert entre le
châtelain de Bapaume et le sire de Walincourt au sujet dune pièce de terre sise
entre Crèvecoeur et Aubencheul, dont le sire de Walincourt est propriétaire.
En mai 1208, Adam et Gobert, frères
chevalier DE CAULLERY, reconnaissent à Wambraix, devant les abbés de Saint-Aubert et de
Saint-Sépulcre, que leur frère Gilles, devenu moine du couvent de Saint-André du
Cateau, avait de leur consentement, avant sa prise dhabit de religion, donné à ce
couvent tout ce quil avait de revenus et de terrage (impôt foncier) à Maretz. A
cette reconnaissance, Jean de Haucourt, dont ce fief dépend, donne son consentement et
Jehan (villicus), fermier de Liniaco (Ligny), est témoin (Arch. Dép. 8 H 30/412).
Dautre part, Le Carpentier mentionne une charte de 1201 de labbaye de
Saint-Aubert où sont cités Louis DE CAULLERY, fils de Gilles, et ses frères Adam,
Gobert et ses surs Alende avec son époux Mathieus, Hadewide et son époux Gérard,
Frescende avec son avoué Jean de Taviaumès (Tabeaumetz-Caudry), chevalier. Louis DE
CAULLERY participa à la quatrième croisade avec Mathieu de Walincourt ; peut-être
fut-il tué avec lui en 1205 au siège dAndrinople, où multitude de chevaliers
périrent, suivant le chroniqueur Villehardouin.
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