Devant cette diminution de sa seigneurie,
Louis, sire de CAULLERY, comme dailleurs son père lavait fait, commence à
sinquiéter et à remettre en cause ces ventes ou donations; mais le siècle ne
serait pas écoulé que la seigneurie même de Caulery nappartiendrait plus à la
famille qui en portait le nom.
En décembre 1304 (A.D.N. 31 H 166),
" Loeys ", sire de CAULLERY, reconnaît solennellement devant Jehan de
Séranvillers, son seigneur, Jacques de Bouvignies, Mahieu Soileux, Jehan de Wambaix,
Grart Le Joesne, ses pairs, que labbaye de Vaucelles possède en toute légitimité
un muids de terre à Frenesces (lieudit à Caudry), tenant aux terres de
" Taviaumès " (Tabeaumetz, aussi Caudry), quelle avait acheté
à Jean de Frenesces, chevalier. Comme cette terre relevait " de Loeys de
Caullery, son cher père ", qui avait déjà remis en cause le consentement
quil avait donné à cet amortissement, Louis de CAULLERY promet pour lui et tous
les siens de ne plus inquiéter labbaye pour cet achat qui convertissait cette terre
en terre de main-morte et " pour toutes doutes oster Pierars dEspehi adont
(alors) bailli de Vaucelles presta pièce de terre à Loueys de Caullery ".
Jehan de Séranvillers apposait son sceau à côté de celui de L. de CAULLERY sur cette
charte de reconnaissance.
Le 29 octobre 1309, Louis DE CAULLERY
faisait la m^me formalité, cette fois en faveur de labbaye de Cantimpré, dalès
(auprès de) Cambray. Cétait au sujet de 40 mencaudées de terres au terroir de
Caullery, au mont de Faiel (sans doute la hauteur qui monte vers Hurtevent, à droite du
vieux chemin dElincourt).
Louis avait voulu savoir comment ces 40
mencaudées étaient devenues propriété de labbaye. Après beaucoup de recherches,
il devait avouer et reconnaître en son nom et en celui de ses héritiers que les moines
de Cantimpré possédaient cette terre " de si lont tens kil nest mémoire
entre les vivans dou commenchement ". En conséquence de bonne foi, il
promettait quil ninquiéterait plus labbaye à ce sujet, quil la
laisserait paisiblement jouir des fruits et revenus et scellait cette lettre de
reconnaissance faite le lendemain de la fête de saint Simon et saint Jude du scel à ses
armes; il sengageait aussi pour ses héritiers.
Mais, en juin 1331, le jour de Saint-Pierre
et Saint-Pol, Colars, sire de CAULLERY, fiex (fils) jadis Loys, seigneur de Caulleri,
escuyer, faisait la même reconnaissance envers labbaye de Cantimpré, quil
avait aussi attaquée en justice au sujet de ces 40 mencaudées de terre. Lui aussi,
devant les lettres de ses ancesseurs (ancêtres), seigneurs de CAULLERY, scellées et
approuvées de " leurs séaulz et nommément les lettres de Loeys mon père qui
aussi vault savoir darrainement li dite église la tenait par desous li ", dut
convenir que cette possession était légitime et, qui plus est, sengager à payer
cent livres parisis si lui ou ses héritiers venaient encore à linquiéter pour
cette possession.
Dailleurs, le titre lui-même de seigneur
est partagé. En 1316, le 15 mai, cest Gilles qui, en qualité de sire de CAULLERY,
apparaît comme témoin et conseiller au château de Walincourt lorsque Jehan, sire de
Walincourt et de Cysoing, promulgue pour les habitants de ses seigneuries de Walincourt,
Clary, Selbigny, Prémont,Malincourt et Elincourt une charte de loi (Le Carpentier, partie
IV, p. 42). Le démembrement des propriétés de la seigneurie continue. En 1328, en
octobre, labbaye de Saint-Aubert, moyennant certaines conditions, remet aux
héritiers Godin les arrérages quils lui doivent sur un héritage quils
tiennent de Gillette de CAULLERY, leur mère.
Une soeur de Louis de CAULLERY ayant à ce
moment-là épousé Gilart le Hideux, seigneur de Marcoing, il avait fallu lui constituer
aussi une dot sur les terres de la famille (Le Carpentier, partie IV, p. 49).
Par ailleurs, les revenus de la seigneurie
étaient devenus assez minimes. Un terrage (redevance foncière due au seigneur) de treize
deniers cambrésiens se levait sur environ huit à neuf vingt (160 à 180) mencaudées de
terres situées au terroir de Caullery, sur toutes lesquelles doyantes (devant) le dit
terrage quand elles se vendent il en appartient. Ce terrage est dû au sieur dEsnes
" qui en at les douze " et au seigneur de Crèvecoeur qui a
" laultre denier " (terrier de Crèvecoeur manuscrit, p. 344).
Le seigneur de CAULLERY navait donc aucun droit fiscal sur cette partie importante
de sa seigneurie.
Cest à cette époque que
vraisemblablement la plus grande partie de la terre et ladministration même de la
communauté échappèrent à la famille de CAULLERY.
Dans une enquête faite en 1354, à la
demande du roi de France Philippe IV au sujet de la redevance de la terre de Solesmes
quil prétendait être de France et non de Hainaut, Colard de CAULLERY, cité comme
témoin parce quil habite Forest, ne sait de qui on tient la ville de Solesmes, sauf
de labbaye de Saint-Denis, et ne sait de qui le tient le sire de Bousies (Bombart:
Histoire de Solesmes, document XXII, pp. 158 et 160). Colard, après la reconnaissance
quil avait faite en 1331 en faveur de labbaye de Cantimpré, ayant épousé
une certaine Marie, peut-être de Forest, avait dû abandonner Caullery et vendre au
Chapitre de la Cathédrale de Cambrai les biens et droits quil y possédait. Le
répertoire des actes judiciaires en bref (Ms 1213 de la Bibliothèque de Cambrai)
concernant les possessions du Chapitre nous en donne le témoignage succinct.
Ce répertoire fait tout dabord état
dun chirographe scellé (parchemin fait en double avec sceaux) dans lequel il est
prouvé quau territoire de Caullery où Willame Le Clerc, de Saint-Hilaire, et
Gilles, seigneur de Caullery (sans aucun doute beaux-frères), avaient le terrage quand
ils vivaient, au nom de la Mairie. Les terres, lorsquelles sont vendues ou
achetées, doivent, pour la vente et lachat, payer au Chapitre de la Cathédrale 13
deniers cambrésiens, et les actes doivent être faits par ses hommes terriers (par ses
hommes de fief) et non par dautres.
Un autre chirographe témoigne que Mathieu
Le Prudent et Ysabelle, sa femme, se sont déhérités de 4 mencaudées de terres situées
sous le moulin de Caullery en présence du seigneur du lieu et des hommes terriers, pour
en investir, cest-à-dire les remettre en toute propriété au délégué du
Chapitre, parce quils étaient en défaut de lui payer quatre-vingt-cinq livres
quils lui devaient. Dans un autre chirographe, Colard de CAULLERY et sa femme Marie
témoignent devant le bailli du Chapitre et les hommes de fief, leurs pairs, que le
terrage quils perçoivent à Caullery leur est concédé à usage (en location) pour
neuf ans par le Chapitre, à qui ils doivent remettre chaque année à leurs frais à
Cambrai quatre muids (le muid est de 16 mencauds) de blé et deux davoine; comme ils
sont en retard de vingt-quatre muids de blé, ils rapportent pour payer cette dette, aux
mains du bailli du Chapitre, un fief quils avaient et tenaient de lui à Caullery. A
ces conditions, Gilles de Saint-Aubert, seigneur de Chin et Busigny, reçoit du Chapitre
la somme de cent francs, quil avait fournie comme caution pour Colard de Caullery,
et sen déclare satisfait.
Dautre part, le chapitre achète à
Colard de Croix, que Le Carpentier dit avoir été échevin de Cambrai en 1343, deux fiefs
qui étaient tenus par lui dailleurs en hommage du Chapitre à Caullery, lun
consistant en une tour, maison, grange, étables et jardin avec ses dépendances, libre de
toutes redevances, avec six mencaudées de terre et plusieurs autres; lautre fief
contenant cinquante-quatre mencaudées en plusieurs pièces, dont fut investi au nom du
Chapitre le chanoine Nicolas de Fallourdeur. Cétait sans doute à la fin du XIVe
siècle, alors que Colard de Croix était veuf.
Colard de Croix sétait aussi,
quelques temps auparavant, déhérité devant le bailli du seigneur de Caullery et de ses
hommes de fief dun fief quil tenait en simple hommage du seigneur de CAULLERY.
Ce fief consistait en une rente perpétuelle de deux mencauds davoine fournie à la
Saint-Rémi; et deux chapons au jour de Noël sur une maison à Caullery qui appartenait
à Jean CARPENTIER; le grand ministre du Chapitre, cest-à-dire le chanoine chargé
de ladministration des propriétés, en fut investi au nom du Chapitre ou Eglise de
Cambrai.
Puis Colard de CAULLERY, pour acquitter une
dette de cent francs de France, que le Chapitre versa en son nom à Jehan Le Bertrand,
seigneur de la Marlière, finit par céder pour cette somme au Chapitre un certain fief
lige pour lequel il devait rendre au Chapitre chaque année sept livres et fournir en
même temps au prévôt du Chapitre un chevreau. Ce fief, cétait la juridiction
haute, basse et moyenne, cest-à-dire la justice complète, avec une maison,
étables, hommages, corvées et autres droits qui lui appartenaient encore à Caullery et
dont le grand ministre en fut investi; Mathieu Canivet, homme de fief, qui avait assisté
à cette vente, le rappela ou recorda à Jean Le Boulanger, Gautier Gaillard, Jehan de
Saint-Quentin et Noiseux de Provins, hommes de fief. Jean Le Boulanger était vers 1353
homme de fief du Chapitre.
Par toutes ces acquisitions, la plus grosse
partie des terres de la famille de CAULLERY et ladministration de la communauté
étaient passées aux mains du Chapitre de Cambrai. Par devant le mayeur et les terriers
de Caullery, Colard de Croix avait encore vendu cinquante-trois mencaudées de terres
mainferme, cest-à-dire roturières, devant dîme et terrage au Chapitre de Cambrai.
Le 26 mars 1357, cest devant le maire de Caullery, Colin Canonne, et les échevins
Willelmes Tafin, Josse Michaut, Mahieu Canchon, Piérart Prouvost, Jehenet Catoire, que
sont faits les devoirs de loy, de la vente à Jacques Hémonlieu, écuyer, par Jehan
Godin, échevin de Cambrai, en présence de Jehan Le Febvre, bailli de Caullery,
" dun manoir pourpris héritage et gardin situés à Cauleri tenant al
castel Monsignor Louis de Cauleri et au courtil Mahieu, qui lui venaient de sa grande taie
(trisaïeule) Gillette de CAULLERY (Le Carpentier, partie IV, p. 49).
Mais Louis de CAULLERY est décédé au
moins depuis 1351 si lon en juge daprès lacte de donation de terres à
Hordain fait par Robert de Roucy en faveur de sa petite-nièce Marion Loriot, fille de
Gillart le Hideux, sire de Marcoing, et nièce de Loys, sire de Caullery, " qui
trespassiet est de ce siècle ".
Louis de CAULLERY a pour successeur Jean,
son fils, dit Lidon; on sait quen 1367, avec plusieurs autres chevaliers, tenus
comme lui sans doute par leur serment dhommage envers le sire de Luxembourg il aida
Jean de Luxembourg, dit Bastard de Ligny (en Barrois), à détruire plusieurs possessions
aux environs du Cateau appartenant à lEvêque de Cambrai, parce que celui-ci, en
tant que souverain, avait interdit au sire de Luxembourg, comte de Saint-Pol, son vassal,
de faire battre monnaie dans son château dElincourt. Comme tous ses compagnons de
rapines, Jean de CAULLERY fut excommunié par une sentence du Pape (Livre des Monnoyes de
Cambrai, p. 239 et seq. manuscrit Société dEmulation).
Une soeur de Jean, Alix, ayant épousé Jean
Six, troisième du nom, seigneur de Thun, avait permis aussi à celui-ci de sappeler
" seigneur de Caullery " en partie, titre quil portait lors de
sa mort, en 1379, comme échevin de Cambrai et que porta son fils Jean, quatrième du nom,
lorsquil épousa la même année Colle de Haussy (Le Carpentier, partie III, p.
1011).
Cependant, vers la même époque, la
dispersion de la famille de CAULLERY est manifeste.
En 1334, Alard de CAULLERY, échevin de
Saulzoir, est reçu comme " personne ", cest-à-dire
bénéficier, à la place de Jehan Courtefays, " des terres et de
lostellerie de Villers en le Cauchie ", relavant du couvent du Val
Notre-Dame dalès (auprès de) Waulaincourt, de lOrdre de Saint-Guillaume (les
Guillemins) A.D.N. 35 H 81/452.
Cest lui sans doute que lon
retrouve, dans les années 1363 à 1369, comme tourier du Chapitre de Cambrai,
cest-à-dire gardien de la Tour (prison et salle de justice) du Chapitre, charge
importante; mais, le 7 mai 1367, ayant laissé échapper de la Tour un prisonnier
dAvesnes détenu pour causecriminelle, il dut se présenter au Chapitre pour lui
promettre de rester à sa disposition afin de démontrer devant son bailli que le
prisonnier sétait évadé en fracturant violemment la prison et dégager ainsi sa
responsabilité (Bibliothèque de Cambrai, Ms 1052, f° LXXIV).
On pourrait noter ici une autre affaire
concernant un Jean Joly de CAULLERY, peut-être descendant dAlard, et qui suscita
quelques émotions entre le Chapitre et le Magistrat de la Cité, et des discussions
juridiques dont on retrouve la trace dans les manuscrits 665, 1058, 1399 conservés à la
Bibliothèque de Cambrai.
Le 1er août 1447, Jacques Villain, sergent
à cheval du Chapitre, arrêtait à Cambray " Jean Joly, subjet du Chapitre,
demeurant en leur ville de Caullery ". Lappréhension de Jean Joly, dont
on ne dit pas la cause, était faite, dit le Chapitre, en la terre et place de la
Cathédrale, en lâtre, à lendroit de léglise Saint-Aubert, près du
portail de la Cathédrale, en face de labbaye, au toucquet de léglise tenant
de tous sens au Waresquaix (passage, rue) par son sergent, dans les limites de la
juridiction du Chapitre.
Mais Jean Joly fit appel au Magistrat qui
protesta contre cette arrestation en disant que le sergent du Chapitre avait procédé
sans droit sur un terrain de la juridiction de la Cité.
Or, il se trouvait, suivant ce que disent
les juristes mêmes du Chapitre, que Jean Joly avait été appréhendé sur une certaine
portion de terre en forme de canton triangulaire sur quoy y est un très ancien arbre que
plusieurs disent être de la juridiction de M. de Fiennes (Jacques de Luxembourg,
bienveillant protecteur à lépoque de la Cité de Cambrai). A la vérité, les
chanoines distribuaient à leurs chapelains quelques menues redevances en nature sur cet
espace de terrain, qui est actuellement encore figuré par la tour hexagonale, enclavée
dans les magasins de la Cave et qui avait servi, comme le voulait la coutume au temps
féodal, demplacement aux officiers du sire de Luxembourg pour rendre justice à
ciel ouvert. Mais, depuis longtemps, les officiers de la Cité ou du Chapitre ny
avaient fait exploit. Si le Chapitre devait fournir, pour utiliser ce terrain, 10 chapons
valant 33 sols 3 deniers chacun comme rente annuelle à Noël au receveur du sieur de
Luxembourg Fiennes, il nen était nullement propriétaire. Cest pourquoi les
juristes ne purent affirmer à qui appartenait la juridiction à cet endroit, et Jean
Joly, profitant de cette incertitude, fut remis à la juridiction de la Cité qui le
relâcha le 7 août après dix jours de détention arbitraire.
En 1346, dans le relevé des biens et
revenus de labbaye de Saint-Aubert, au terroir dAvesnes-le-Sec, une Aelix ou
Alise de CAULLERY, peut-être la femme de Jean Six, un Gilles de CAULLERY, un Adam de
CAULLERY, un Amory, un Jehan tiennent des terres à Rénicourt, à Le Blokeruelle en
Glatigny, lieuxdits du terroir, pour lesquelles ils doivent des redevances à
labbaye; Gilles de CAULLERY posèdent plusieurs manoirs ou maisons, dont lun
avec un puits; Amory également (A.D.N. 36 H 646).
En 1360, dans le relevé des fiefs tenus de
la même abbaye, Nicaise de CAULLERY tient un fief à simple hommage dune mencaudée
et demie de terre, à Avesnes-le-Sec; Jehan de CAULLERY tient en fief quatre mencaudées
de terres, dont une mencaudée en fief simple à la " Broquereulle ".
Son fils Jehan relève le même fief en 1369, ainsi que celui de Nicaise (A.D.N. 36 H 561
et 562).
Il semble bien que ce Jehan de CAULLERY
nest autre que Jehan, dit Lidon,; Nicaise, son frère, possède encore à Caullery
quelques biens sur lesquels il crée une hypothèque au profit du Chapitre pour garantir
le paiement dune somme de quarante francs quil lui devait pour une certaine
cause. Le 29 octobre 1376, Nicaise promet de payer sa dette la moitié avant la Nativité
de la Vierge de 1377, et lautre moitié avant la Nativité de la Vierge de 1378. En
cas de défection, le Chapitre pourrait faire vendre ces biens qui sont de leur seigneurie
et exiger du sire Louis de CAULLERY, son frère, qui sest porté caution de Nicaise,
de compléter la somme qui resterait due si la vente de lhéritage de Nicaise ne
pouvait atteindre cette somme de quarante francs (Bibliothèque municipale de Cambrai, Ms
1052, f° 177).
Toutefois, en qualité de vassal du comte de
Cambrésis, Louys de CAULLERY est homme de fief aux plaids, cest-à-dire témoin
noble participant aux jugements rendus par le Bailly de Cambrésis, officier suprême de
la justice de lEvêque. Sa présence est signalée en 1311, 1317, 1327. Colars de
CAULLERY le remplace à partir de 1335 jusquau 20 janvier 1358; il est même assez
sûr de la justice de la cause pour laquelle il a pris des informations au point
quil se permet de faire des reproches, le 9 novembre 1355, au bailli, Alard
dEsnes, écuyer, seigneur de Saint-Crépin, parce quil ne semble pas admettre
ses conclusions.
Puis, dès 1361, Alard de CAULLERY, dit
Joly, est cité comme homme jusquen 1362; Alard de CAULLERY, devenu franc sergent du
Chapitre et gardien de sa tour, dut céder sa charge dhomme de fief de Cambrésis à
Lidon de CAULLERY, qui apparaît au registre des plaids de lannée 1375. Le
Chapitre, en effet, avait pris la décision que ses officiers ne pouvaient être en même
temps officiers de lEvêque ou de Cambrésis (registres aux plaids de Cambrésis et
de la Tour du Chapitre. Bibliothèque de Cambrai, Ms 700 passim).
Cependant, le 2 août 1389, cest en tant quhomme
de fief du Chapitre que Lidon de CAULLERY est présent à la Tour du Chapitre lorsque, sur
ordre du DUC DE Bourgogne, agissant comme protecteur des biens et personnes de
lEglise de Cambrai, Guillaume de la Motte, bailli de Walincourt, sengage à
payer une amende de 150 francs pour avoir fait injure au grand ministre, Nicolas
Fallourdeur. Le 3 juillet 1398, cest Lidon de CAULLERY (Ms 1053, f° 38) lui même
qui est menacé dêtre poursuivi pour les injures et les menaces quil a faites
envers le chanoine Loghem, qui avait loué à cens à Caullery à un certain Willard
Quentin une terre du Chapitre sur laquelle Lidon de CAULLERY mettait opposition violente
(Ms 1055, f° XXI).